Réflexions transversales...

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La crémation une aberration écologique

Certains affirment que les hommes sont devenus vraiment humains le jour où ils ont commencé à s'occuper de leurs morts, c'est-à-dire à développer des rituels liés aux défunts. Le principal rituel étant le traitement réservé au corps lui-même.

Chaque culture a adopté un mode spécifique pour faire disparaître ou au contraire conserver les corps des morts: enterrement, installation dans un monument funéraire, embaumement, momification, offrande aux animaux charognards, immersion ou crémation. Très souvent il y a d'ailleurs combinaison de plusieurs de ces techniques.

Dans la culture occidentale (disons chrétienne), comme dans d'autres cultures (chinoise ou musulmane par exemple), c'est le placement dans un espace où la décomposition naturelle pouvait s'opérer qui était la règle générale. Cet espace étant soit la terre elle-même, soit un monument funéraire.
La crémation se pratique principalement en Asie, presque essentiellement parmi les cultures influencées par l'
hindouisme. Cette crémation ayant pour but de libérer l'âme du défunt et lui permettre d'entamer un cycle de réincarnation. Dans ce cas les cendres provenant de ce processus ne sont l'objet d'aucune vénération ou culte, et sont dispersées dans la nature (en général dans la mer).

Dans les cultures chrétiennes la crémation était réservée aux hérétiques (éliminés massivement sur les bûchers de l'Inquisition) et aux victimes des grandes épidémies. Mais depuis quelques années cette pratique prend de plus en plus d'ampleur, peut-être sous l'influence américaine (la crémation a toujours été une pratique courante aux USA), mais aussi par la croyance qu'il s'agit d'une pratique écologique puisqu'il n'y a théoriquement plus besoin de consacrer une partie de la terre aux cimetières.

Quiconque a assisté à une crémation traditionnelle en Inde sait que cette pratique demande une énergie considérable. Il suffit d'apprécier l'importance du tas de bois nécessaire à la combustion totale d'un corps pour s'en convaincre. Cette pratique est un véritable drame pour ce pays qui voit une partie des ses forêts disparaître en même temps que les corps de ses défunts.
En Occident (et maintenant en
Chine) la nouvelle mode de la crémation engloutit d'incroyables quantités d'énergies fossiles (fuel ou gaz) pour réduire en cendres nos chers disparus. Des disparus qui ne le sont qu'à moitié puisque le culte des morts continue grâce à la conservation des cendres placés dans une urne et qui souvent est déposée dans un monument dans un cimetière !  

Pourquoi faire compliqué et coûteux alors qu'on peut faire simple et efficace ? Adoptons la pratique musulmane en ce domaine. La mise en terre sans cercueil et sans mausolée, est certainement la méthode la plus pratique et la plus respectueuse de la nature. Cet enfouissement se faisant en un lieu parfaitement répertorié laisse tout loisir à ceux qui le souhaitent de pouvoir venir se recueillir et se sentir en communion avec le disparu.
Un tel mode d'inhumation n'a que des avantages: aucune énergie gaspillée; un corps se décomposant rapidement une famille peut utiliser indéfiniment le même lieu de sépulture, génération après génération, donc pas besoin d'agrandir les cimetières; et fini le recours aux professionnels de la mort qui exigent des honoraires exorbitants pour des traitements inutiles.
  



29/01/2014
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